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A celui qui n’est pas Lapérousien…
Sachez, alors que ce restaurant est mythique. En effet, existant depuis 1766, il fait parti du patrimoine culturel de la France. Son architecture, son implantation dans le quartier, son histoire font de ce lieu un monument historique.
Il l’est aussi car ce fut l’un des tous premiers restaurant étoilés et reçu pendant plus de 50 ans la distinction suprême de trois macarons déscerné par le Guide Michelin.
L’histoire de cet ancien hôtel particulier appartenant à Forget, Comte de Bruillevert, Maître des Eaux et Forêts de Louis XIV et finalement racheté par Lefèvre, limonadier du roi qui en fît un « Marchand de Vins » en 1766, est intimement liée aux transformations subies par le quartier aux 18ème et 19ème siècles.
Comme le comptoir de Lefèvre était rapidement devenu célèbre pour la qualité que l’on y servait et pour un original tourniquet qui indiquait de combien de bouteilles on devait soulager la glorieuse cave, la maison ne désemplissait pas, fréquentée par les mandataires, leurs principaux employés et leurs clients.
Cela donna l’idée à Lefèvre de mettre à leur disposition les petites chambres du premier étage, chambres de domestiques inoccupées, où il était possible et même pratique de faire ses comptes dans la plus grande discrétion. Car s’il n’y avait à l’époque ni carte de crédit, ni chèque, la criminalité était très importante et il valait mieux que l’on ne sache point qui possédait quoi.
Un escalier dérobé et taillé dans l’épaisseur d’un mur maître se continuait par des souterrains, ancienne galerie du Couvent de Grands-Augustins, permettant aux sénateurs et aux hommes politiques de tous bords de venir chercher un précieux réconfort auprès de quelques belles, qui complaisantes mais naïves, vérifiaient en griffant le miroir avec les diamants que l’on venait de leur offrir, que leur compréhension n’était point récompensée par un vulgaire morceau de verre.
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